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Évaluer l’originalité musicale à l’ère de l’IA. L’indispensable expertise humaine

Stéphane Bureau et Guillaume Doras

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  • Note 1 : Le rapport commandé par la Sacem et la GEMA à Goldmedia [Klaus Goldhammer, Mathias Birkel, Lena Mackuth, Daniel Komma], « IA and Music: Market Development », est consultable ici.

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  • Note 2 : On trouvera ici la visualisation 3D d’un espace latent appris par le réseau de neurone : chaque point correspond à une chanson et la distance (plus ou moins grande) entre ces points représente donc la similarité musicale (pour notre perception). On peut écouter la musique en zoomant et en cliquant sur les différents points.

  • Note 3 : Mathilde Abrassart et Guillaume Doras, « And what if two musical versions don’t share melody, harmony, rhythm, or lyrics? », conférence, 23rd International Society for Music Information Retrieval Conference (ISMIR 2022).

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  • Dans une vidéo du groupe Axis of Awesome, 38 chansons enchaînées utilisent les quatre accords de la progression I - V - VI - IV sans que les œuvres ne soient pour autant des plagiats les unes des autres ; c’est même l’inverse, puisque les morceaux interprétés sont des hits, et donc des œuvres à part entière.
  • Il existe également des mashups, c’est-à-dire des enchevêtrements d’œuvres basés sur l’utilisation de mélodies compatibles avec plusieurs grilles harmoniques distinctes, tel celui créé à partir de « Ain’t No Mountain High Enough » de Marvin Gaye et « My Girl » d’Otis Redding. Les mélodies et les grilles harmoniques étant compatibles, il est possible de passer d’une œuvre à l’autre sans que cela ne heurte l’auditeur.
  • Parade, l'hymne composé pour les JO de Paris 2024, a rappelé à certains la bande originale du film Jurassic Park composée par John Williams. Cet exemple est intéressant car beaucoup de journalistes ont parlé de plagiat.

Une analyse précise révèle pourtant qu’au-delà des trois notes identiques jouées aux cordes, ces deux œuvres diffèrent bel et bien tant sur la partie mélodique, que sur la tonalité et les grilles harmoniques.

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  • En 2015, les chanteurs américains Robin Thicke et Pharrell Williams ont été jugés coupables de plagiat pour leur tube « Blurred Lines ». Le tribunal de Los Angeles a alors statué que « Blurred Lines », un des succès de l’été 2013, s’inspirait en partie de « Got to Give It Up », une chanson de Marvin Gaye sortie en 1977. Bien que le duo ait fait appel, les deux chanteurs ont été déboutés en 2018 et condamnés à verser 50 % des droits d’auteur aux ayants droit de Marvin Gaye.