Le Groupe art et informatique de Vincennes (GAIV). De l’expérimentation à la patrimonialisation
Camille Lenglois
Le site ArtInfo–MusInfo collecte les écrits des membres du GAIV. Il contient en particulier :
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les bulletins ArtInfo–MusInfo publiés par le GAIV (du no 11 au no 30),
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les manuels VLisp et divers autres documents. Le Groupe art et informatique de Vincennes (GAIV). Une esthétique programmative édité sous la direction de Camille Lenglois présente l'histoire et les expérimentations menées par ce collectif et présente des archives inédites de ces pionniers français à l'intersection de l'art et de l'informatique.
Signalons aussi le projet Ramho (Recherche et acoustique musicales en France après 1945) a initié une histoire orale de ces temps fondateurs, en particulier avec des entretiens menés auprès des participants du GAIV et d'autres acteurs qui ont créé l'informatique musicale en France.
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Note 1 : Le langage Lisp est inventé en 1958 au Massachusetts Institute of Technology (MIT) par le chercheur John McCarthy qui est l'inventeur de l'expression intelligence artificielle. Un dialecte, VLisp, une implémentation française qui permet de travailler sur des ordinateurs moins puissants, est élaboré par Patrick Greussay et Jérôme Chailloux à Vincennes.
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Note 2 : Patrick Greussay et Jacques Arveiller, « L’informatique musicale, ou la fusion des genres et des rôles », dans Jacqueline Brunet et al., Vincennes ou le désir d’apprendre, Éditions Alain Moreau, 1979, p. 177-179 ; repris dans Le Groupe art et informatique de Vincennes (GAIV). Une esthétique programmative, p. 162-164.
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Note 4 : Gérard Assayag, « Du GAIV à l’Ircam : un roman d’apprentissage », dans l'ouvrage précité, p. 62-67.
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Note 5 : Nicolas Ruwet, Langage, musique, poésie, Paris, Seuil, coll. « Poétique », 1972, p. 16. Un compte-rendu peut se lire en ligne.
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Note 6 : John Chowning, Max Mathews et Jean-Claude Risset font partie des pères de l’informatique musicale.
À Stanford, John Chowning fonde, en 1975, le Center for Computer Research in Music and Acoustics (CCRMA). Il est l'inventeur de la synthèse par modulation de fréquence qui sera notamment exploitée par la firme Yamaha dans la conception du synthétiseur DX7.
Max Mathews conçoit les premiers convertisseurs analogiques/numériques ouvrant l’ère du son numérique. Ces convertisseurs permettent l’enregistrement et la synthèse des sons par ordinateur en convertissant le son analogique en une représentation numérique.
Jean-Claude Risset est à la fois musicien et chercheur en physique acoustique. Il est le premier informaticien à obtenir, en 1999, la médaille d'or du CNRS. Il est l'auteur de remarquables travaux sur la caractérisation et la synthèse des sons et leur perception auditive, comme par exemple le paradoxal glissando de Shepard-Risset.
De gauche à droite : Jean-Claude Risset, John Pierce (ingénieur américain qui travailla avec Shanon et Chowning), Max Mathews et John Chowning à l'Ircam en 1979. Photo prise par Rozenn Risset (avec l'aimable autorisation des archives Jean-Claude Risset).
- Note 7 : Ce texte de présentation signé « Le Gai Vincennes » est consultable sur artinfo-musinfo. Pour une description plus précise de ce système, voir également Gilbert Dalmasso, « Le système hybride de synthèse acoustique », mars 1978, sur le même site.