Artistes et Intelligences artificielles au travail - Les Media Arts à l’ère de l’entraînement illimité des données
Marcella Lista
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- On pourra consulter ici des informations sur l'installation Zapping Zone (Proposals for an imaginary television) (1990-1994) de Chris Marker.
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- Les artistes Holly Herndon et Mat Dryhurst ont fondé la plateforme Spawning permettant aux artistes d'exprimer leur refus de voir leurs œuvres entrer dans des ensembles d'apprentissage visant à entraîner des modèles génératifs.
Note 2 : Hito Steyerl, « In Defense of the Poor Image », e-flux Journal, no 10, octobre 2009.
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L'outil HaveIBeenTrained?, créé par la start-up spawning.ai à l'iniative d'Holly Herndon et Mat Dryhurst permet à tout artiste de savoir si et dans quel contexte ses œuvres ont servi à entraîner des données.
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La plateforme Holly+ permet de transférer l'identité vocale de Holly Herndon à un fichier audio donné, en passant par une organisation autonome décentralisée pour réguler les usages de cette technique de clonage vocal.
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Dans l'installation sculpturale Artificial Artificial Intelligence (2014) d'Agnieszka Kurant, des colonies de termites (créditées comme coauteures) fabriquent leurs habitacles à partir de sable coloré fourni par l’artiste. Dans Alien Internet (2023), une masse de ferrofluide est animée en temps réel par la synthèse de données provenant des comportements et des communications d’espèces non humaines à travers la planète.
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Note 8 : Antonio Somaini, « Le visible et l’énonçable. L’IA et les nouveaux liens algorithmiques entre images et mots », Nouvelle revue d’esthétique, no 33, 2024.
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Dans sa vidéo White Cloud (2023), Emmanuel Van der Auwera renverse les règles du film documentaire en utilisant une IA générative text-to-image pour imaginer ce qui ne peut être filmé.
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L’artiste aaajiao, critique de la première heure des médias en réseau, propose avec Prompt/Engineering (2023) une installation vidéo dont le personnage de manga génère en continu son propre prompt à partir d’une boucle fermée d’images, de textes et de voix.
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Dans son installation sonore En attendant le récit/Tales of Narrativelessness (2024), Éric Baudelaire instaure un espace tendu entre l’œuvre et le désœuvrement, entre l’agentivité et le désordre que les IA, gagnant le centre de la scène, sont amenées à produire dans le monde.